Projet Futur Coubert

Déclaration des élus CGT sur le PROJET STRATEGIQUE de COUBERT du 14 décembre 2021

Les élus CGT ne peuvent pas donner leur avis éclairé et motivé sur le « projet stratégique du Centre de Coubert MPR », car il leur manque encore trop d’éléments détaillés au sujet de la délocalisation à Lieusaint. Les élus CGT pressentent que le terrain est déjà choisi mais n’ont aucune indication du lieu précis, sauf qu’il mesure 56 000 m², se trouve à 500 m de l’autoroute A5, et qu’il dispose d’espaces de verdure classés. Mais il n’y a aucune information sur la distance qui sépare le futur établissement des transports en commun.

Aucun projet architectural ne leur a encore été présenté, en conséquence, les élus CGT n’ont pas de vue des locaux, et ne savent pas si leur dimensionnement permettra réellement le développement des futures activités, que ce soit au niveau de l’hospitalisation complète, ou des alternatives à l’hospitalisation. L’idée de plateau central de rééducation apparait aux professionnels eux-mêmes comme non bénéfique pour les patients. Les élus CGT s’interrogent sur le fonctionnement d’un tel plateau et des futures conditions de travail.

Les élus CGT s’inquiètent de l’avenir des salariés des fonctions supports actuellement présents sur le site de Coubert, et s’interrogent sur les effectifs à venir.
Le projet médical et le projet d’établissement ne sont toujours pas finalisés.
Le business plan prévoit 100 ETP supplémentaires, sur des métiers aujourd’hui très en tension, et la situation géographique ne garantit pas la facilité d’embauche. Les élus CGT ne savent pas combien d’ETP manquent à Coubert, à ce jour.

Ils n’ont aucune garantie au sujet des futures autorisations d’activité de l’ARS, ni du maintien des lits et places au niveau actuel. Le projet de financement de ce nouvel établissement table sur la DMA en cours de réforme, sur des activités à presque 100 % et sur des chambres particulières, dont on sait qu’elles ne peuvent pas être facturées comme telles, si le patient n’a pas d’autre choix.

De plus, les élus CGT estiment dangereux pour la pérennité de l’établissement de s’implanter aussi près de sa concurrence directe (Clinique les 3 Soleils). Ils regrettent que les conventions soient prévues avec des établissements privés à but lucratif, comme le centre d’imagerie de Carré Sénart. Les élus CGT précisent que de tels centres ne sont pas adaptés pour recevoir les patients très handicapés pris en charge.

Les élus CGT attendent toujours le détail de l’entretien du site de Coubert qui serait laissé vide, ainsi que du coût de son gardiennage et de sa sécurisation. Ils estiment que la valeur de vente de 10M€ est très optimiste pour des terrains majoritairement agricoles, des bâtiments considérés comme vieillissants. D’autant plus qu’il n’y a pas de prévision de date de vente, cela peut prendre plusieurs années (ex : château de Dammartin Sur Tigeaux)

La proximité du théâtre et du centre commercial, à Lieusaint ne sont pas des arguments sérieux car les patients pris en charge ne peuvent pas se déplacer seuls sans autorisation et sans accompagnement.
Que penser de l’argument d’avoir des piscines publiques à proximité, pour des patients handicapés nécessitant de l’aide à l’habillage et au déshabillage.

Le projet de délocalisation va endetter un peu plus l’UGECAMIF, avec une projection à 5 ans, ce qui est un projet à très court terme. Cela va créer également un désert médical, dans une partie du département déjà bien touché.

Au sujet de la démolition-reconstruction sur le site actuel de Coubert, les éléments donnés au CSE prévoient la rénovation de la piscine, le théâtre, les logements des vacataires, à hauteur de 10.785 000€, la rénovation de la radiologie à hauteur de 2M€, alors que tout cela doit être démoli.

Ces chiffres alourdissent la facture de la reconstruction. Il en va de même pour l’informatique avec la prévision de l’augmentation du réseau GSM pour 250 000€, ce qui devra de toute manière être fait avec ou sans délocalisation.
La prévision d’espaces pour des start-up et d’espaces d’écoute pour un coût de 2 240 000€ semble être surévaluée, et sans objet dans un tel projet. De plus, il n’y a pas d’étude sur la possibilité d’externalisation, contrairement au projet de délocalisation sur Lieusaint.

De même, 250 000€ sont prévus pour l’AD’AP, alors que le site de Coubert accueille déjà des patients lourdement handicapés.

Les 120 000€ pour la création de 400 places de parkings sont également sans objet, puisqu’elles existent déjà.
Le projet d’une pharmacie centrale serait inenvisageable à Coubert, alors qu’elle existe déjà.

En conséquence, la somme de tous ces projets inutiles alourdissent le coût de la démolition-reconstruction sur le site de COUBERT, qui au final ne se monterait qu’à 64 843 000€.

Les élus CGT s’interrogent sur la nécessité des rénovations sur COUBERT, dont le coût n’est pas intégré au projet de délocalisation à Lieusaint.

Les élus CGT réaffirment leur choix de rester sur le site de COUBERT, car l’UGECAMIF est propriétaire du terrain et du bâti. L’établissement est connu et reconnu au national comme à l’internationale depuis des années. Relocaliser sous un autre nom, risque d’être préjudiciable à sa notoriété, avec une obligation de repartir à zéro, ce qui prendra bien plus de 5 ans. Le renouveau de Coubert peut également se faire à Coubert, et le FNA être utilisé à cela.

Les élus CGT regrettent que le temps n’ait pas été laissé à la réflexion et au mûrissement que mériterait un tel projet, à la hauteur d’une réputation durement acquise, et que l’on a laissé volontairement péricliter ces dernières années.
Qualité et délocalisation ne sont pas automatiquement liées.

BÂTI COUBERT : 40 000 m2
BÂTI LIEUSAINT : 16 000 m2

OÙ EST LE NOUVEAU SOUFFLE ?

LA CGT ATTEND TOUJOURS LE PROJET MEDICAL ET LE PROJET D’ETABLISSEMENT !
LA CGT RESTERA ATTENTIVE AU PROJET ARCHITECTURAL

PROJET FUTUR COUBERT : MAIS OU ALLONS-NOUS ?

Lors du CSE du 12 mars 2021, la Direction Générale a présenté la phase 3 du projet stratégique :
Tout semble déjà bien établi, c’est Lieusaint qui se détache le plus. Ainsi la Direction Générale a abandonné toute possibilité de rester sur Coubert.
Des éléments restent encore très flous, comme le lieu exact d’implantation, quel type de bâtiment (nombre d’étages ?), et surtout quelles activités médicales seraient maintenues et avec quels moyens.

Le projet médical n’est toujours pas travaillé !!

Les élus du CSE ont fait appel à un cabinet d’experts (cabinet SECAFI) pour les aider à comprendre la stratégie de la Direction.
D’un point de vue économique, l’UGECAMIF est partie d’un budget de 45M€ pour arriver finalement à 48M€ uniquement pour le bâtiment. A cela, il faudra ajouter le prix du terrain, dont on ne connait pas le montant exact.
Les élus CGT s’inquiètent des dépenses qui seraient mal évaluées par la Direction Générale.

Le projet n’a pas encore commencé qu’il y a déjà une hausse de 3 M€
et toujours sans le terrain !!

N’oublions pas que la CNAM ne nous fait pas don de ce budget et que nous devons rembourser à un taux d’intérêt de 1%. La Direction Générale a déjà annoncé un remboursement de 3,4M€ par an sur 20 ans qui vont s’ajouter aux 4M€ que l’UGECAM rembourse déjà pour d’autres réalisations.
Devant nos inquiétudes et interrogations la Direction Générale nous assure que l’UGECAM en a les moyens !!
AH BON !!! Parce que lorsque nous demandons des embauches, des moyens matériels, des formations, le complément Ségur pour tous, on nous répond :

Désolés, nous n’avons pas d’argent !!!!

La Direction prévoit l’activité 2025 en lits et places installés en optimisant l’organisation des unités avec 227 lits et 63 places d’HDJ sur Lieusaint. Elle prévoit une surface totale de 16 000 m2. Elle estime un gain entre 2 et 4% sur les charges de personnel, alors qu’en même temps elle prévoit une hausse de 19 ETP non médical !! Elle envisage des économies sur l’entretien maintenance, le service hôtelier et la structure à hauteur de 3,8M€ et un gain de 2,1M€ avec les chambres particulières.
Les documents présentés ont pour but de démontrer que le projet de déménagement est parfaitement étudié. Mais les élus CGT ne sont pas dupes et l’expérience a déjà prouvé que ce qui est beau sur le papier est loin de l’être sur le terrain.
L’étude ressemble à un dossier à charge contre le site de COUBERT

Soyons tous vigilants.

 

Pour visualiser les tracts, cliquez sur les liens ci-dessous :

Tract Spécial Coubert phase 3

Tract Spécial Coubert phase 2

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