AGIRC—ARRCO L’accord de la Honte !
Publié le vendredi 8 avril 2016
L’accord AGIRC-ARRCO signé en octobre 2015 entre le patronat et la CFDT, la CFTC, la CGC va pénaliser encore plus fortement les assurés sociaux, contraire-ment à ce qu’annonçaient les signataires.
La CGT a dénoncé en amont cet accord honteux.
3 mois après la signature de celui-ci, une étude du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) pointe clairement que les pensions pourront baisser jusqu’à 18%. Ces pertes s’amplifieront au fil des générations. La CGT avait raison dans son analyse.
Tous les salariés du secteur privé seront touchés. Nombre d’entre eux n’auront d’autre choix que de se résigner à devoir travailler plus longtemps.
C’est la conception du progrès social sauce Medef/CFDT. C’est un report de l’âge de départ en retraite qu’impose cet accord.
Celles et ceux qui vont se le voir imposer, notamment les 6 millions de demandeurs d’emploi se verront appliquer des abattements de 10% pendant 3 ans. Il en sera de même pour toutes celles et ceux qui seront en arrêt maladie.
Cet accord est scandaleux !
Alors que le projet de loi El Khomri détricote le Code du Travail, que l’austérité frappe tous les salariés, dans le même temps, le scandale des Panama Papers révèle l’ampleur de l’évasion fiscale qu’organise l’oligarchie en France et dans le monde.
Ce qui démontre une fois encore les mensonges et les manœuvres intéressées qui conditionnent des décisions absurdes. Ce système financier a bout de souffle tente de récupérer la manne financière de la Protection Sociale à travers la mise en place des fonds de pension.
Les inégalités continuent à se creuser, pendant que d’aucuns se gavent (7 milliards d’évasion Sociale) et s’exonèrent totalement décomplexés de verser leur part dans un système de solidarité bien mis à mal, les salariés feront quant à eux l’expérience amère d’un appauvrissement voulu et programmé.
Ce sont les salariés qui produisent les richesses de ce pays. Il y a urgence en lien avec la bataille pour le retrait du projet de loi El Khomri à lutter pour le retour à la retraite à 60 ans à taux plein.